DORGELÈS Roland, [1919] 1964, Les Croix de bois, Paris, Éditions Albin Michel. Général Mordacq . La sua famiglia era originaria del Cotentin, ma un ramo di essa si era stabilito a Parigi nel XVI secolo per fondarvi una casa editrice che pubblicò libri e soprattutto numerose stampe e incisioni. 3 Voir cette mise en abyme du « poète » : « Tandis que le poète écoutait les obus miauler au-dessus des hypogées que creusent les soldats, une Dame merveilleuse caressait son collier d’hommes attentifs » (Le Poète assassiné, Pr I : 385). Le ciel est étoilé par les obus des Boches La forêt merveilleuse où je vis donne un bal ... Que les dieux de mes yeux remplissent en silence Nous vous aimons ô vie et nous vous agaçons Les obus miaulaient un amour à mourir Mais la représentation suscite une distance ironique, qui affecte en retour la posture d’énonciation. Apollinaire’s writing, through its generic and formal diversity (correspondence, poetry), entails an appropriation of the image which plays a part in the configuration of the poem. Le motif de l’obus joue le rôle de catalyseur, reliant les domaines, les époques et les êtres dans une émotion poétique répondant à l’idéal orphique d’Apollinaire. 3. Combien j’aimerais mieux la voix d’un ptit Lou. Vers une herméneutique matérielle. Ses deux destinataires principales, Lou puis Madeleine, lui font parcourir les gammes du discours amoureux. Vers une théorie de l’énonciation figurative, Paris, PUF. Trois états de la syllepse », La Syllepse, figure stylistique, Y. On les met au galop dans les terres sur la lisière et nouveau miaulement, Pan ! 34À la page suivante, le gémissement fait place au miaulement, dans une prédication par paliers : Mon Lou, la voix des obus est un véritable miaulement, ils miaulent comme des chats amoureux. Par ses déterminations propres, elle contribue à la problématisation du sens, de la référence et des valeurs qui gouverne la représentation. 33La première occurrence du motif apparaît le 8 avril, au lendemain de l’arrivée sur le front. 5L’obus n’est pas mentionné, mais il apparaît sous forme dérivée dans l’argot militaire : Miaulant, -ante, part. «La Nuit d'avril 1915» est un poème dont la première version subira des changements très importants. MOLINIÉ Georges, 2005, Hermès mutilé. lundi 8 avril 2019, de 11h à 14h Tournages TV, interviews radio sur rdv. « Agent de liaison » offre une version intériorisée de la canonnade, portée à l’hyperbole à la faveur d’une syllepse sur ardente : Mon cœur est comme l’horizon où tonne et se prolongeLa canonnade ardente de cent mille passionsAh ! La « forêt merveilleuse » semble motiver un principe de métamorphose porté à l’apothéose. 54L’alexandrin confère les attributs de la poésie au cliché, qu’il remotive par enjambement interne suivant divers paramètres. ), Presses universitaires de Lyon, p. 299-320. La grosse caisse du 120 long. You can add comment to La Nuit D'Avril 1915 poem. Les phénomènes impliqués par la métaphore illustrent la capacité du discours à susciter de nouvelles esthésies, qui interrogent le rapport entre figure et visée discursive à travers l’ethos de l’instance énonciative. DEBON Claude, 2008, Calligrammes dans tous ses états. DÉTRIE Catherine, 2001, Du sens dans le processus métaphorique, Paris, Honoré Champion. which question the link between the figure and the discursive aim through the ethos of the enunciative subject. 1966). 3L’étude des modalités de mise en discours de l’image suppose un détour par la définition du verbe et son potentiel figural, puis ses conditions d’application au domaine sémantique militaire, où la figure tend au cliché. Subst., p. ell. PURNELLE Gérald, 2006, « Les motifs concrets du front dans l’expression lyrique d’Apollinaire », C. Debon (dir. 11L’expressivité trouve une limite dans la lexicalisation du sens “gémir, se lamenter”, qui inscrit la représentation dans le registre pathétique : « De temps en temps un obus se lamente » (LL 125 : 293). : 49). 10 Breton reprochera ensuite à Apollinaire d’avoir éludé « les pires réalités de la guerre », « tandis que l’esprit s’obstine on ne peut plus déraisonnablement à vouloir trouver son bien dans le “décor” de la guerre » (1952). 42Traité dans l’immédiateté du présent, le passage se distingue par la vivacité du phrasé (parataxe, énoncés nominaux, onomatopées). L’intensité des phénomènes est consacrée par la clausule superlative : « C’est fantastique ». Philippe Wahl: Contextualisation et configuration discursive Lâimage de guerre : « Les obus miaulent » » (« Les attentives », LL 157 : 372). Je vois à peine ce que je t’écris. Nuit et brouillard (chanson écrite et ⦠Mais dès le début du conflit, il séduit une presse sensible aux effets de couleur locale, parfois au service du « bourrage de crâne ». La mitrailleuse joue un air à triples-croches. Une variante apparaît dans l’exhortation de la « 43e batterie du 38e » du poème choral « Scène nocturne du 22 avril 1915 » : Les chevaux hennissent Éteignez les lumièresLes caissons sont chargés Empêchez les hommes de dormirEntends miauler les tigres volants de la guerre (LL 132 : 312). Les procédures de mise en discours seront explorées à partir d’une image de guerre : Les obus miaulent, cernée dans l’interdiscours de l’argot et de la littérature de guerre où elle tend à se figer en cliché. Titre : Traverser la nuit Auteur : Hervé Le Corre Editeur : Rivages Une traversée en apnée Même si le récit dâHervé Le Corre épouse une myriade de destins, tous plus ou moins broyés, aucun intact, deux fils ténus brillent dans cette nuit misérable : ceux de Louise et de Jourdan. (LL 121 : 279). The spelling Rémy de Gourmont is incorrect, albeit common. Sa pratique se colore ainsi d’une conscience linguistique et littéraire3. 53L’insistance paradigmatique de l’image renforce un conflit temporel entre l’imparfait, hérité de la prédication précédente (« sifflais »), et un contexte au présent, entre valeur gnomique et actualité à visée prospective. La Nuit dâavril 1915 À L. de C.-C. Elle trouve une justification particulière dans le schème prototypique de l’obus : tir > trajectoire > explosion > effets destructeurs. LA NUIT DâAVRIL 1915 Le ciel est étoilé par les obus des Boches2 La forêt merveilleuse où je vis donne un bal La mitrailleuse joue un air à triples-croches3 Mais avez-vous le mot Eh ! AMOSSY Ruth, 2000, L’Argumentation dans le discours. ... Jâautorise lâutilisation de mon adresse e-mail et lâenvoi dâune notification à propos des nouveaux commentaires et réponses (vous pouvez vous désabonner à tout moment). Édition critique du recueil de Guillaume Apollinaire, Éditions Calliopées. Essai de philosophie du langage, Paris, Honoré Champion. RICHTER Mario, 2006, « La nuit d’avril 1915 », C. Debon (dir. L’effet de cliché est corrigé par divers procédés de motivation, dans un univers de discours qui appelle des formes élargies de contextualisation. La nuit dâavril 1915 Le poème est dédié à Louise de Chatillon Coligny, dite « Lou » dont il fut très amoureux mais qui le quitta. Il nây aura donc pas dans une métaphore les mots « comme », « tel », etc. 29b) Contexte énonciatif caractérisé par l’ethos complexe de l’épistolier. 61Le discours poétique s’approprie l’image selon un double geste de désancrage référentiel et d’ordonnancement métrique, qui lui confère un rôle essentiel dans la configuration du texte. 49Le texte a été salué par Breton comme un bel exemple de « transmutation poétique », qui « s’empreint au firmament de la guerre » ([1917] 1988)10. Grincements. 35La première proposition présuppose le trait /vocal/ auquel l’attribut nominal apporte une spécification animale renforcée par l’enclosure véritable (absente en poésie). Apollinaire’s writing, through its generic and formal diversity (correspondence, poetry), entails an appropriation of the image which plays a part in the configuration of the poem. 18Au fil de la métaphore de la bête sauvage, le miaulement est le quatrième d’une série de noms déverbaux suggérant autant de phénomènes inquiétants. La Nuit D'Avril 1915 Poem by Guillaume Apollinaire. Hennissements. Le motif de l’obus trouvera une variation métonymique dans les « orgues » de la clausule, associés aux « fétus de la paille » qui offrent au poète-soldat une échappée onirique unissant microcosme et macrocosme. 9La métaphore verbale repose sur un schème psycholinguistique fondamental d’animation de l’inanimé. 2Les procédures de contextualisation seront explorées à partir d’une métaphore empruntée au corpus d’images de guerre de Guillaume Apollinaire : Les obus miaulent. Vent furieux, pluie forcenée ; il semble que la rage des combattants gagne le ciel. Le poème Le soldat poète "La nuit d'avril 1915" Guillaume Apollinaire "La nuit d'avril 1915" Composé de : - 4 L’orientation est donnée par la tendance, le pathos, le destinataire, la « censure » préalable, la réserve des stéréotypes. L’image y joue un rôle crucial dans la configuration poétique, qui sera étudié ci-dessous. miaulez les chats d’enfer (LL 123 : 284). BARBUSSE Henri, [1916] 1988, Le Feu. oui le mot fatal Aux créneaux Aux créneaux Laissez là les pioches Comme un astre éperdu qui cherche ses saisons Au-delà d’une épithète conventionnelle (« miaulement déchirant »), l’expression de la violence (« éclate », « volent ») est circonscrite à l’unité d’un événement, voire désamorcée (« Les chevaux sont habitués »). Ceux qui n’ont pas entendu ces choses émouvantes ne peuvent s’en faire une idée. On compte le coup double des rimailhos. », J.-L. Aroui (éd. C’est fantastique. Essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928, Paris, Les étincelles ; Presses universitaires de Nancy. 2 Cet exemple d’emploi inanimé illustre une puissante motivation dysphorique du verbe (« affreux ») par gradation du cri animal : « Malgré le grincement affreux des roues, qui sanglotaient, miaulaient, rauquaient, râlaient, tout le monde s'endormit (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 77) ». Tout est affaire de contexte, selon une dialectique de l’encodage et du décodage au cœur des orientations énonciatives et pragmatiques des disciplines du texte1. La tendance au vers-énoncé la constitue en micro-acte de langage au service de la sémiosis textuelle, dans une dialectique de la discontinuité et de la continuité. 20Plus loin, le nom vient clore une série verbale, confirmant la combinaison avec le sifflement, ainsi que l’afférence psychologique (« obstinées », « coléreux ») : On croirait un duel étrange, innombrable et sans merci, le duel de toutes ces petites choses dures et sifflantes qui passent, passent, claquent, tapent et ricochent avec des miaulements coléreux, là, devant nous, sur la route dont les cailloux éclatent, pulvérisés. Cette instabilité, renforcée par celles de la personne et du nombre (ils vs tu), prépare aussi un effet de dissimilation sémantique (voir ci-dessous). Guillaume Apollinaire. Le discours se nourrit de réminiscences : intertextualité interne (nageurs morts de la « Chanson du mal aimé », voix obsédante de « Nuit rhénane ») et externe, héroïque (« morituri te salutant ») ou évangélique (« Mon âme est triste à en mourir », Matt. RABATEL Alain (dir. I. » (CENDRARS, Main coupée, 1946, p. 86). 24À travers les ressorts stylistiques de la représentation, la figure interroge ainsi le lien entre esthétique et éthique, qui devait jouer un rôle déterminant dans la réception des poèmes de guerre d’Apollinaire. L’image du miaulement participe de cette transmutation par son indexation sur une isotopie musicale et chorale, en affinité avec la composante lyrique du discours. LA CRÊTE EST ENFIN PRISE D'ASSAUT Avril 1915. Les jours suivants, elle se fait insistante, avec des visées et des effets variables. 63La figure fonctionne comme un schème perceptuel impliquant un travail d’identification et d’interprétation, qui donne à concevoir des sens nouveaux. Issu d'un milieu fortement religieux, sa confiance en Dieu et en l'humanité fut fortement ébranlée par l'expérience concentrationnaire, qu'il décida de ne pas évoquer pendant dix ans. 65L’instabilité de la représentation procède d’une complexité qui est aussi celle des points de vue. Miaule, subst. ... Enfin, la figure microstructurale de caractérisation non pertinente, intermédiaire ici entre la simple alliance de mots et l'oxymore, soulignée par le marquage sonore initial (sa sa-). Read Guillaume Apollinaire poem: Avant la Première Guerre mondiale, il a couvert le conflit balkanique. {} [+] La Cueillette Poem Le Poete Poem>> Write your comment about La Nuit D'avril 1915 poem by Guillaume Apollinaire. La nuit d'avril 1915. Hommages à Benoît de Cornulier, Paris, Honoré Champion, p. 99-122. A L. de C.-C. À L. de C.-C. Il la transcrivit au terme de cette période sous forme d'un manuscrit en yiddish, qui fut publié en 1955 sous le titre d...Un di Velt Hot Geshvign (...Et le monde se taisait), puis traduit (ou, selon certains, adapté pour un public p⦠Chimères d'acier et mastodontes en rut. On les reconnaît tous, rien qu’à leur voix : le soixante-quinze qui claque rageur, file en miaulant et passe si vite qu’on le voit éclater quand on entend le départ ; le cent vingt essoufflé qu’on croirait trop las pour achever sa course ; le cent cinquante-cinq qui semble patiner sur des rails et les gros noirs, qui passent très haut, avec un bruit tranquille d’eau qu’on agite. 55- syntaxique : le verbe présente une transitivité exceptionnelle, qui déplace l’accent sur le complément, le cri animal se faisant mode d’expression indexé sur une isotopie lyrique (voir « tu sifflais ta romance »)12 ; 56- rythmique : la structuration anapestique, surdéterminée par la diérèse sur « miaulaient » et la récurrence de /m/ explosif dans trois mesures, soutient la cohésion discursive de l’énoncé ; - phonique : l’allitération en /m/ recouvre une transition consonantique de liquides (/l/ >/r/) ; une autre transition vocalique (///o/ > /a//u/) prépare la paronomase traditionnelle amour/mourir, qui fait ici écho à « miaulaient ». Celle-ci est toutefois instable : le miaulant est l’obus de 75, mais aussi l’« obus allemand de 77 fusant » (Dauzat [1918] 2007 : 250). 1935, repris dans Europe, n° 421-422, mai-juin 1964, p. 132-137. Le Trésor de la Langue française étend le champ des sens figurés du verbe miauler, à radical onomatopéique. Écrits d’Apollinaire : appropriation d’une image, b) Palier mésotextuel : le troisième quintil, c) Palier microtextuel : « Les obus miaulaient un amour à mourir ». 21L’image du miaulement sert de révélateur à l’effet de sourdine imposé par Cendrars, après la seconde guerre mondiale, à la prose poétique de J’ai tué. Les sons en sortent par couple, mâle et femelle. 46Les deux métaphores nominales (« chats d’enfer », « tigres volants »), issues du syntagme « chats volants », produisent un effet déréalisant. (ibid. Son pouvoir synesthésique (vision, ouïe, odorat, tact) manifeste la capacité de l’écriture à créer de nouvelles esthésies (Rastier 2001 : 163). à la même hauteur et un peu plus près mais pas dans les arbres, si bien qu’on a vu la fumée jaune-rougeâtre qui est restée longtemps en l’air. : 104). ), Le sens et la mesure. La métaphore du train y fait place à celle d’une ménagerie déchaînée qui rappelle celle de Barbusse, jusque dans l’écho de la comparaison « comme un accent humain » : Nous sommes sous la voûte des obus. Dal 1866, la famiglia abitò il maniero del Mesnil-Villeman, presso ⦠La Grande Guerre jette dans la mêlée des intellectuels qui feront de l’argot un vecteur d’expression, mais aussi un objet d’étude. 15La mutation de l’animal domestique, la réification de l’homme donnent à voir la barbarie d’une guerre mécanique, proprement inhumaine. C’est fantastique, avec les lueurs des obus qui miaulent et éclatent comme si c’était quelque grand roi qui donnerait un feu d’artifice en l’honneur de ta beauté. En l’occurrence, la valeur interprétative de l’image est corrélée à sa composante thymique. Les obus miaulaient un amour à mourirUn amour qui se meurt est plus doux que les autresTon souffle nage au fleuve où le sang va tarirLes obus miaulaientEntends chanter les nôtresPourpre amour salué par ceux qui vont périr. (2008). 26Les figures rendent sensible le lien étroit entre perception et conception dans l’émergence de formes signifiantes en contexte. 25Les écrits d’Apollinaire au printemps 1915 se distinguent par un processus d’appropriation de la métaphore verbale. Le poète s’inspire d’Aristote pour nouer le rapport entre forme locale et visée globale, entre figure et poésie, en termes d’ordonnancement : Car poème c’est création et créer ce n’est pas recréer mais sinon faire du nouveau de toutes pièces, du moins mettre de l’ordre comme Dieu ordonna le chaos et c’est à notre usage que nous pouvons nous donner l’illusion d’ordonner la nature, et non plus à notre propre image, ce qui serait […] faire de l’homme un cas excessif et se défier par trop des forces de son audace. 32La naissance de la passion pour Lou pendant la formation militaire d’Apollinaire explique une confusion des univers, que renforce l’expérience de la guerre. Elle se prête aussi à des formes d’appropriation plus sensibles, variables selon les genres et les formes, mais surtout selon les régimes de poéticité qu’illustre l’écriture d’Apollinaire. Elle justifie en retour un dépassement des répertoires rhétoriques par une définition élargie de la figuralité. « Miaulant, obus allemand de 77 fusant » (DAUZAT, Arg. miaulez. On perçoit un rythme ternaire particulier, une cadence propre, comme un accent humain. La Nuit D'avril 1915. Rate: (1) Poem topics:, Print This Poem, Rhyme Scheme Submit Spanish Translation Submit German Translation Submit French Translation. 8 « Le chant d’amour » (Po : 283). du déterminé. 15 Dissimilation explicitée dans un poème inédit à Louis de Gonzague Frick : « Les obus miaulent en boche / Comme chats-volants en débauche / Les nôtres chantent en poilus / Intrépides et résolus » (20 avril 1915). Par ailleurs, la fréquence de l’image l’affaiblit comme schème dynamique et tend à la figer en cliché. La toupie ronflante du 155. La suite de la lettre reste d'ailleurs dans le même style, ... par exemple une mutilation métonymique de leur figure traditionnelle ; la présence du poète, ... c'est-à-dire par la même esthéti- sation de la guerre : La nuit d'avril 1915 évoque même « la forêt merveilleuse » du front et l'on y retrouve les associations autour de l'obus. Aujourd’hui, nous n’avons reçu qu’un petit nombre d’obus. Ruth Amossy a analysé chez Giono une variante de l’image féline portant au paroxysme de la cruauté le cliché de la chair à canon : Et maintenant la mitrailleuse mange quelque chose de chaud et de vivant ; elle ronronne dans la chair molle. Apollinaire fait aussi valoir un statut de poète-soldat, liant l’expérience du front à l’écriture, comme pratique immédiate ou projet littéraire à nourrir d’« impressions toutes fraîches, prises sur le vif » (LL 121 : 279). »ÒÇÏø{ÏÐõWçÉÝC?¼ì L¾(*Oĵ"UæÄ+û¿uióZ°Ù#hÊ\E*,ß]{Â
q,¶Äç¡xÓ¹lCU'µCz9ÙÖ18¿ ¹NÂ{Ï? {#[qxXè>¦¾TÃU.ãgËbÈÁe,5xeÔv¶ºhðÙ%ʨh¢=. milit. Figures de style - cours. L'ahanement du 240. 59L’interrelation de la guerre et de l’amour est portée à l’élévation lyrique par le lexique de la musique et du chant. Une arche s'ouvre sur nos têtes. » (2009). On retiendra pour ce rapide examen la version publiée dans Calligrammes, qui mériterait une comparaison avec celle adressée à Lou (LL 120 : 273-274)9. Poème Case d'Armons La nuit d'avril 1915. 36La lettre suivante prend appui sur le même superlatif pour développer l’image du feu d’artifice dans une puissante combinaison sensorielle. LE ciel est étoilé par les obus des Boches. Sur cette polymorphie de l’obus, voir G. Purnelle (2006).