Le sujet rejette, en tant que forclos et donc étranger à lui-même, un Surmoi qui vient troubler le Moi. Autrement dit, le Surmoi menace la vie du Moi en suscitant la pulsion de mort originaire : tout comme l’incube, le Surmoi écrase le Moi avec ses exigences. Vous a-t-elle effrayé ? "The Horla" is the title of a song from the British heavy metal band Angel Witch, appearing on their 2012 album As Above, So Below. Cliquez pour envoyer par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre). Je suis guéri » (2 juillet), il en est convaincu et à juste titre : s’étant éloigné de son Heim, il s’était aussi détaché du milieu suffocant. D’un point de vue littéraire, Maupassant utilise ici sa prose riche, qui maîtrise avec élégance, pour nous plonger dans le monde du surnaturel. Parlez-en autour de vous ! Ce phénomène est traité par Freud dans son œuvre, Das Unheimlich qui explique d’un point de vue psychanalytique, le surgissement de l’angoisse, de l’inquiétude au sein même de la familiarité. Cet être manifeste sa présence en buvant l’eau de son verre ou en cueillant une fleur à ses côtés. Le Horla et six contes fantastiques Le Horla - La Peur (1882) - La Main - Conte de Noël Un fou ? Sursauter Ainsi, devenu intolérant au Unheimlich, il tente de constituer cette part affectée par le Heim comme une identité en dehors (hors-là) en la transférant sur une figure du double impersonnelle et anonyme. En effet, le nouvelliste, malade de la syphilis, a lui-même souffert d’hallucinations et de paranoïa. Peur de la peur, tant le Horla est immatériel. Je savais bien qu’il viendrait rôder autour de moi, tout près, si près q… Ainsi, durant les premiers jours, le Unheimlich se dévoile comme une tristesse mystérieuse, alors que le familier se donnait toujours comme chaleureux et joyeux. Le double se dévoile alors comme une figure négative, qui domine le sujet, tout en tirant sa possibilité d’existence de la vitalité de ce dernier; une analogie avec le Surmoi se confirmera à la suite du récit. Le double représente alors tout ce que le Moi du narrateur refuse : il se dédouble et ne reconnaît plus son identité chez l’autre. Le moine le convainc de l’existence des êtres surnaturels en argumentant de manière très simple : « […] le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui rugit – l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir? Bref, en établissant le lien entre les troubles du narrateur et ceux de Maupassant, il est plausible qu’à la mort de Flaubert, Maupassant regrette de n’avoir pas pu être celui que Flaubert attendait de lui; le Surmoi, prenant le relais du mentor, procède à hanter Maupassant. Ainsi, cette figure se précise davantage : ce double est un Surmoi qui opprime, qui resserre le Moi du narrateur en lui donnant des ordres (FREUD, 1961). L’histoire est courte, mais efficace, et réduit la peur à sa composante essentielle : l’invisible. L’influence de ce contexte est claire : Maupassant a l’impression de se voir lui-même à la troisième personne, il a un sentiment d’étrangeté face à son reflet, il se soigne par des douches et par des traitements de bromures… Ces éléments biographiques se retrouvent tous dans le conte : ces parallèles permettent de tenter d’établir un lien entre le psychique de Maupassant et les éléments textuels propres au narrateur. la peur et l'étrange p. 2-3 Fiche 2 › incipit de La Cafetière p. 4 Fiche 3 › La Vénus d'Ille : enquête sur un assassinat p. 5 Fiche 4 › Le Horla : dénouement p. 6 Fiche 5 › Le récit fantastique p. 7-8 > - Lui ? Le conflit entre le Horla et le narrateur atteint son point culminant durant l’épisode du miroir; le Horla prend entièrement la place du sujet : « […] lui dont le corps imperceptible avait dévoré mon reflet » (19 août). Pourquoi et comment chroniquer un livre ? Au début du récit, le narrateur se situe dans le grand confort de son foyer (Heim en allemand) et déclare son amour pour sa patrie : « J’aime ce pays, et j’aime y vivre […]. lire les textes suivants sur le manuel et répondre aux questions. Ainsi, l’inquiétude ne provient évidemment pas de la solitude, mais plutôt de la possibilité de la présence d’un double : les troubles psychiques s’accentuent et la potentialité d’une forclusion se dessine peu à peu. Les deux histoires sont les mêmes: un homme d’une quarantaine d’années habite seul une maison proche de la Seine. Cependant, le narrateur revient de ce voyage avec des méfaits: sa discussion avec le moine porte ses inquiétudes et ses obsessions encore plus loin. L’histoire est d’autant plus intéressante que, si le Horla est réel, la peur vient toute entière du narrateur. L'origine de la peur La peur dans Le Horla Je me retournai brusquement. Le narrateur, menacé par la confusion et l’aliénation de sa propre conscience, utilise le pronom « on » qui articule autant l’identité que l’altérité. page 240 et les questions 1,2,3, page 241. page 242 et les questions 1 et 7, page 243. pages 244 à 245, question 2 page 246 pages 247 à 249, questions 1 et 6 Pour ceux qui le souhaitent, voici un lien vers la nouvelle intégrale : le HORLA … Puis, ayant élucidé les éléments textuels, une hypothèse, reliant la vie psychique de Maupassant à celui du narrateur, sera avancée modestement pour tenter d’expliquer le contexte de création. Le Horla : de la fiction à la réalité En se penchant sur la vie de Guy de Maupassant, on peut être tenté de lire dans Le Horla le reflet de préoccupations personnelles de l’auteur. Bref, le narrateur a raison de ne pas se dissocier du Horla : il est hors et là en sa conscience, c’est-à-dire, il est l’émanation, la projection de ce qui est renfermé à l’intérieur de lui-même. Le lien entre le double et le foyer se découvre alors en pleine lumière : le double ne semble ordonner qu’une seule chose, à savoir le retour à la maison dès que le narrateur tente de s’en écarter consciemment. Pour un oui ou pour un non: les stéréotypes chez Sarraute, La République livre IV: le thumos (l’ardeur). Présentation de l'oeuvre Le Horla, écrit par Guy de Maupassant, est une nouvelle fantastique, parue en 1886 dans une première version, puis en 1887 dans une seconde. Le névrosé : surgissement de l’Unheimlich. Lors des premiers symptômes, il lui semble qu’une tristesse l’attend impatiemment chez lui : « […] et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé […] » (12 mai). Ainsi, le double du narrateur est refusé de son propre psychique et renvoyé à l’extérieur, d’où sa figure imprécise, vague et imprésentable : n’ayant pas pu être traduit par des symboles, le double est invisible et inconnaissable. Le Horla, Maupassant (1887) A Le retour des cauchemarsLes cauchemars -et la peur qu'ils occasionnent -sont revenus, mais ils ne suscitent plus chez le narrateur le même type de réaction. Plusieurs indices à travers le texte laissent soupçonner que la figure du Surmoi du narrateur pourrait être le parallèle de la figure de Flaubert pour Maupassant : le Horla est, malgré ses airs menaçants, un être aimé qui ressemble à un père castrateur. Ainsi, le thème du Heim, de l’environnement familier, est déjà introduit dès l’incipit : ce thème détient une position privilégiée pour la compréhension de l’ensemble du conte. En effet, encore une fois, ce voyage à Paris finit par alimenter ses fantasmes paranoïaques : il assiste à des séances d’hypnoses du docteur Parent sur sa cousine Nancy (analogue à celles de Charcot auxquelles Maupassant a assisté). Ce double imposant et exigeant, d’abord refoulé, est peu à peu forclos : il est rejeté à l’extérieur, parmi les objets, et prend l’apparence d’un double inconnu, le Horla. Maupassant a développé dans ''Le Horla'' d’autres choix de forme qui contribuent à la force de son récit. La peur (et les hommes les plus hardis peuvent avoir peur), c’est quelque chose d’effroyable, une sensation atroce, comme une décomposition de l’âme, un spasme affreux de la pensée et du cœur, dont le souvenir seul donne des frissons d’angoisse. Ainsi, le Horla est à l’extérieur, mais il est tout aussi à l’intérieur du sujet; le narrateur émet en dehors de lui le Horla comme un Surmoi qui critique et qui cherche à le dominer, à prendre sa place. Autrement dit, un élément non-familier, le Unheimlich, cause l’angoisse, en se manifestant sous le masque du familier (FREUD,1985). De plus, au début du récit, avant l’apparition de l’angoisse, le narrateur n’était-il pas d’abord et avant tout triste? Lorsqu’il affirme en toute simplicité, « Je rentre. De nouveau, il est capable de se remettre dans un état paisible dès qu’il s’éloigne de son foyer envahissant et s’explique à lui-même le résultat surnaturel de ses expériences par le fait que sa conscience a été « le jouet de [son] imagination énervée » (12 juillet). J’aime ma maison où j’ai grandi » (8 mai). Discutez-en ici , Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. De la même manière que le Surmoi représente un Moi idéal et inatteignable (FREUD, 1961), le narrateur pousse ce Surmoi jusqu’au paroxysme en le constituant en demi-Dieu : « C’est que sa nature est plus parfaite, son corps plus fin et plus fini que le nôtre, que le nôtre si faible, si maladroitement conçu » (19 août). Il est alors convaincu que le double existe bel et bien en dehors de lui, qu’il a une existence autonome et matérielle, relié à lui par une seule chose, à savoir le foyer: « il existe près de moi un être invisible […], doué par conséquent d’une nature matérielle […] et qui habitue comme moi, sous mon toit » (6 août). Dans une tentative de tuer de manière externe le Horla, il tue en réalité ses domestiques, ayant complètement oublié la réalité tant il s’était enfermé dans ses propres délires. La veine fantastique est présente dans toute la production de Maupassant dont Le Horla est un chef-d’oeuvre. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Rien ne semble fonctionner et la tristesse devient une angoisse ; le narrateur ressent une menace dans le lieu le plus intime : sa propre chambre s’offre dorénavant avec un aspect inquiétant, secret. Le Horla de Maupassant s’inscrit dans un cadre de création qui lui est propre; en effet, vers 1887, Maupassant est atteint de troubles d’identités et de paranoïa, en majeure partie causés par la syphilis. Il n’y a pas davantage de phrases dans lesquelles le narrateur est en position de _____. Cette expérience bouleverse complètement le narrateur et initie son délire psychotique : il vivra dorénavant son double comme un être séparé de lui-même qui tente de s’emparer de sa conscience. Qui sait ? Quelque chose se cache au fond de sa chambre, son « bourreau » (25 mai) se tient tout proche et se fait attendre. Dans la première version du Horla, la maison du narrateur est celui de Flaubert et il reste des indices dans la deuxième version : la Seine, dont le narrateur se complaît tant à regarder, évoque sans aucun doute l’univers de Flaubert. Ainsi, Flaubert lui imposait des exigences que ce dernier n’est jamais véritablement arrivé à répondre, comme le suggère la lettre du 15 août 1878 : « Il faut, entendez-vous, jeune homme, il faut travailler plus que cela. Répondez aux questions suivantes : 1.Dans ce passage, le narrateur exprime une peur grandissante. Sous l’influence de l’hypnose, elle semble être dominée par un autre esprit, voire même être totalement contrôlée par un autre. La scission entre le narrateur et le double est complète : le « on » devient un « il » qui s’oppose au « moi ». Mettre dans le cahier « référentiel » - Le tableau des mots et expressions traduisant les sentiments et les manifestations de peur. On dirait que l’homme, depuis qu’il pense, a pressenti et redouté un être nouveau, plus fort que lui, son successeur en ce monde, et que, le sentant proche et ne pouvant prévoir la nature de ce maître, il a créé, dans sa terreur, tout le peuple fantastique des êtres occultes, fantômes vagues nés de la peur. Cette créature invisible ne fait rien de proprement effrayant : elle boit du lait, observe, change peut-être un ou deux objets de place. - Le tableau des catégories grammaticales. Il existe, pourtant » (2 juillet). Le danger émane dorénavant du sujet et ne sera pas reconnu comme tel : il apparaîtra avec la même consistance qu’un objet réel. Mais pas de coups, pas d’agressions : ce pourrait très bien être un gentil fantôme. Freud en tire alors la conclusion suivante, à savoir que le sentiment de l’inquiétante familiarité est la conséquence dérivée d’un refoulement ayant trait à l’espace familier du sujet, qui ressurgit sous une apparence étrangère (FREUD,1985). En quelque sorte, le Horla le pousse à adopter une position de spectateur passif face à lui-même. Lecture détaillée du Horla: lisez les journées du 16, 18 et 25 mai. En tissant tous les liens, ce double s’accorde en tout point à la figure d’un père castrateur. Voir tous les articles par philosophiekennethng. Cite les mots du texte. L'usage des mots 2. Ayant pris une distance critique, il admet pour la première fois qu’il avait bel et bien cru « qu’un être invisible habitait [son] toit » (12 juillet). Il critiquait sa paresse et ses manières de se laisser distraire trop facilement par ses maîtresses : Maupassant n’exploitait pas ses pleines capacités. - Apparition - La Peur (1884) Un être invisible hante un personnage qui ne peut lui échapper. Le Horla appelle donc à une interprétation psychanalytique, de type psychocritique, en prenant comme fil conducteur le passage d’un état névrotique à un état psychotique chez le narrateur, par le biais d’un angoisse ascendante, motivée par l’apparition progressive d’un double au sein d’un milieu familier. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Dans la séance 3, j’ai vu que le narrateur ne dirige pas l’action : il est _____. entre Le Horla de Maupassant et le Sixième sens de Night Shyamalan. Jusqu'à l'irréparable. Tout à son projet, il avait oublié que ses domestiques y dormaient aussi. Vincent Constantin et Andy Nguyen travail remis à Frédérick D'Anjou. Une jeune morte réapparaît dans un château gardé par un étrange jardinier. Je ne vis derrière moi que la droite et large allée, vide, haute, redoutablement vide ; et de l'autre côté elle s'étendait Il existe deux versions du «Horla». Qui ne connaît pas le Horla ? The concept album D'Après Le Horla De Maupassant of Canadian progressive rock band The Box is based on "The Horla". Le nom Horla est composé de deux mots : « Hors-là ». Les description de la peur: direct indiret 3. L’écriture du fantastique Séance 4 1. J'étais seul. Cet article vous a plu ? Le Horla trouve son origine dans une courte nouvelle de Maupassant, Lettre d'un fou, publiée sous le pseudonyme de Maufrigneuse, en 1885 dans le quotidien Gil Blas, qui développe déjà la même histoire, sans que le nom de « Horla » n'y soit mentionné. Ainsi, le double renferme une toute autre connotation : bien qu’il paraisse de prime abord un être opprimant, dominateur, étranger, il est au fond, un aimé qui appartient au cercle d’intimité du narrateur.
Alexandre Dumas Alger Collège, Algorigramme Exercice 3eme, Masse Volumique Sable, Palindrome En Arabe, Abdelhafid Metalsi Kabyle, Ces Gens-la Explication,
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