(Écoutez ! Il se compose d'une moyenne, il se compose de concessions réciproques, de lenteurs, d'atermoiements. De la démonstration du 15 mai 1848. Lamartine Et La Question Sociale Suivi De Lamartine En 1848 By Henri Guillemin Le Grand Discours De Lamartine Contre La Peine De Mort. parlez ! oui ! (Agitation.). Eh bien, je dis que ces hommes seraient promptement, inévitablement trompés dans leurs espérances ; je dis que, pour arriver à un 18 brumaire dans le temps où nous sommes, il faut deux choses : de longues années de terreur en arrière, et des Marengo, des victoires en avant... (Vive approbation. Le citoyen de Lamartine. Telle est cependant ma situation. ), Ah ! (Nouvelle sensation.) Ce qui est vrai d'un pouvoir propre est vrai aussi d'une grande fonction de gouvernement, qui, bien que ne s'élevant pas, dans votre pensée comme dans la mienne, à cette souveraineté de pouvoir que vous réservez avec raison au peuple, s'élève cependant à l'exercice même de cette souveraineté dans ses fonctions les plus augustes et les plus difficiles. Si la question n'était que dans la question ; s'il ne s'agissait véritablement que de déterminer telle ou telle combinaison mécanique d'où doit sortir, pour ainsi dire, ou par une seule explosion de votes, ou par une filière successive de suffrages se fortifiant, s'amoindrissant, s'épurant les uns les autres, le vote du Président, mon Dieu ! Le discours du 6 octobre 1848 CRISTINA CASSINA* La France du XIX e siècle, on le sait, peut être considérée comme un laboratoire d’expériences politiques. - Parlez ! Je n'ai rien à vous dire ; je m'incline, et aucune parole, je le répète, ne sortira de ma bouche sans être empreinte du respect que je dois et à votre décision et à ces noms. à quoi bon ces réticences soi-disant politiques qui ne servent qu'à affaiblir les vérités, et, en affaiblissant les vérités, à affaiblir aussi les courages ! (Marques nombreuses d'approbation.). Le droit divin n'est que la sanction, la bénédiction du sacerdoce sur des races royales. Ici, je reviens involontairement à une question que je regrette d'avoir à toucher, qu'a touchée hier M. Parieu, et qu'a touchée un des honorables préopinants ; cette question, je ne dirai pas de la corruption, ce nom doit avoir disparu avec la source d'où elle émanait ; le nom du Président sortira avec la suspicion du moins de quelques brigues, car c'est le mot que cela reçoit dans la République ; des voix d'hommes auxquels la malveillance, l'envie, la faction, car il faut oser descendre dans le coeur même des factions, pour y surprendre leurs mauvaises pensées, à qui ces factions pourront dire : Toi, tu as nommé le Président de la République, parce qu'il était ton parent et que tu voulais grandir en lui ta famille. Eh bien, je me suis dit : Ce danger est-il probable ? Si elle se fonde, j'ai gagné ma partie humaine contre la destinée ! Et quelles voix, messieurs ? (Longue agitation et applaudissements prolongés.). It is well known that nineteenth-century … Nous le retrouverons ! (Très bien !). Je me suis efforcé de me rendre compte des motifs de ces différentes compositions, de ces différentes combinaisons de l'élection aux différentes époques de notre histoire, et de celles des nations qui nous avoisinent. (Très bien ! Tout le monde aujourd'hui est assez éclairé pour y avoir réfléchi ; le droit de naissance, c'est le droit du hasard. DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE . Maintenant je passe au fond de la question même, à celle qui avait le plus spécialement préoccupé ma pensée hier et depuis quelques jours, à la forme de nomination du président de la République ou par vous ou par le pays. Je vous le demande, dans quel abîme n'êtes-vous pas précipités ! Je disais, et si vous m'aviez laissé achever, vous seriez convenus que mon expression était exacte, que, quand nous nous étions préoccupés du danger que des noms d'individus dont le péril, le crime, si vous le voulez, n'étant qu'un trop éclatant reflet de gloire sur le pays, dans celui qui a consacré ce grand nom pour la France et pour le monde, pouvaient faire courir au pays, nous n'avons pas hésité, nous avons apporté ici non pas un acte sévère, il n'en sortira jamais de cette main, non pas une mesure acerbe, mais une mesure de précaution et de prudence, un ajournement de quelques mois à la plénitude de la jouissance des droits de citoyen français pour cette famille. ), Je sais, pour moi, que si je voulais blesser davantage le coeur du peuple, que si je voulais l'aliéner plus complètement à sa République, je n'inventerais pas, messieurs, un autre et plus habile, ou plutôt un plus funeste procédé. Mais que l'honorable M. Parieu me permette de lui faire une observation qui me frappait en écoutant ses paroles, c'est que ces exemples s'appliquent aussi mal aux institutions qu'il s'agit de fonder pour nous et chez nous, qu'ils s'appliquaient l'autre jour dans la discussion de l'Assemblée unique, à la question qui s'agitait ici. ), Voilà un citoyen qui, au lieu de sortir avec 6 millions de voix qui attestent des millions de points d'appui dans la conscience d'autant de citoyens de la République, sortira peut-être à l'unanimité, je le souhaite sans l'espérer, et sortira à une majorité quelconque du sein de cette Assemblée, à une majorité, savez-vous de combien de voix ? mais elle aura été un beau rêve pour la France et le genre humain ! par quels signes la marque-t-on sur le front des pouvoirs, des institutions et des hommes ? Il y a longtemps que ce signe, n'était qu'un signe et ce symbole qu'un symbole. (Très bien ! Ah ! (Très bien ! Parce que ces trois pays sont des États fédératifs ; parce qu'avant que l'unité fédérale, qui est la seule représentée dans la nomination du pouvoir suprême qui correspond à la fédération tout entière, avant que ces unités fédérales viennent porter leur suffrage pour consacrer le droit présidentiel du chef de la République, il faut qu'elles s'entendent avec elles-mêmes, parce que, en un mot, elles représentent non pas une volonté individuelle, mais la volonté de chaque membre de la fédération. - (Très bien ! En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies par Google Analytics pour réaliser des statistiques de visites. non ! très bien !). Messieurs, j'ai entendu une interruption à laquelle je demande à l'Assemblée la permission de répondre, en m'écartant une minute de la voie de mes pensées. ), Mais d'ailleurs, à côté de cette violence, qui est pour ainsi dire commandée par cette forme de Gouvernement, il y a un autre inconvénient qui paraît bien incompatible avec celui-là, et qui cependant l'accompagne presque toujours, cet inconvénient des Gouvernements à plusieurs têtes, des Gouvernements par comités, des Gouvernements par conseils : c'est la faiblesse ; la faiblesse, car, par une suite naturelle de ce frottement des convictions, des volontés des individus dans les gouvernements de cette nature, savez-vous de quoi se compose le gouvernement ? ), Tant que l'Assemblée Nationale, qui est la popularité vivante du pays, non pas cette popularité mobile que le matin apporte et que le soir emporte, mais cette popularité de bons sens, de la réflexion et de la conscience, qui accumule lentement sur tous les noms des Représentants dont cette grande Assemblée se compose le signe de l'assentiment, le mandat de la confiance, la force du pays ; c'est de cette popularité que je parle. non pas un citoyen plus grand que lui, et ici je reviens à la pensée de mes interrupteurs, non pas un citoyen plus grand que lui, je le répète, mais un Gouvernement plus collectif, un Gouvernement plus universel, plus populaire, s'il se peut, que le peuple lui-même. Plût à Dieu que la République fût née enfant avec toute son énergie, comme ce dieu de la fable antique qui étouffait des serpents dans son berceau ! Vous aviez le droit de le faire, d'être magnanimes, vous ! (Très bien !). Henri Guillemin Dfinition De Henri Guillemin Et. Mais ce pouvoir exécutif que vous devez et que vous voulez créer, non pas pour lui léguer une part de votre souveraineté, mais pour lui en confier l'exercice, l'exercice distinct, spécial et responsable surtout, et c'est là ce qui le rend par-dessus tout un pouvoir distinct et nécessaire, ce pouvoir responsable, vous devez vouloir qu'il ait aussi sa prérogative dans le pays comme vous l'avez vous-mêmes, sans quoi cette qualité de subordonné du pouvoir législatif, qu'on osait revendiquer pour lui tout à l'heure, ne serait qu'une trop triste et trop faible réalité devant l'impuissance de ses fonctions ; ce ne serait plus un ressort dans votre constitution, ce serait une aiguille destinée seulement à marquer l'heure de vos volontés ou de vos caprices sur le cadran de votre constitution. ), Je regrette de prolonger de quelques minutes de trop... (Parlez ! (Très bien ! - Parlez ! Vous savez comment est née cette République. Discours de M. de Lamartine sur la nomination du président de la République par le suffrage universel, remontrances à M. Louis Napoléon. Ajouté par : admin. Mais ce droit n'est quelquefois que le droit de l'idiotisme ! (Très bien ! Le citoyen de Lamartine. Je supplierai mes honorables collègues de modérer, en faveur de l'orateur et d'une voix fatiguée, ces interruptions, non pas seulement parce qu'elles brisent la parole, mais parce qu'elles brisent aussi la pensée et qu'elles m'exposent ainsi à vous présenter des considérations moins dignes de vous. (C'est vrai ! (Mouvement prolongé. Époque : 19 ième. L’Assemblée nationale discutait alors l’amendement Leblond, qui conférait aux représentants du peuple la nomination du président de la République. Ces considérations ne m'étaient pas nouvelles ; et moi aussi j'avais lu, j'avais étudié, depuis cette incertitude qui pèse sur notre intelligence ; j'avais lu en différents textes de constitutions ces différents modes d'élection du chef, du président, du modérateur de la République chez les diverses nations qui ont fait reculer la Monarchie devant la forme définitive de la liberté, devant la République. Et ne craignez rien à cet égard, je le ferai avec autant de convenance que nous devons apporter d'impassibilité, de courage ici, quand il s'agit d'un grand, du plus grand de tous nos intérêts publics. J'ai vu les États-Unis, les républiques américaines, Venise, Gênes, les formes même du gouvernement dans la République catholique, dans les conclaves, d'où sortent ces grands chefs de la république catholique. Voyez le danger de l'autre système ; voulez-vous me permettre de le toucher en passant ? Vous faites précisément ce qu'il y a à faire dans la situation précaire où sont placées encore les institutions à leur origine, vous rendez plus impossible en le rendant plus grave, plus odieux, plus inexcusable, l'attentat contre la République elle-même et contre les deux pouvoirs qu'elle a constitués. ), Je le répète, nous pourrons périr à l'oeuvre par sa faute, nous, mais la perte de la République ne nous sera pas imputée ! Parce qu'ils sont anonymes, parce que, étant anonymes, la responsabilité s'y égare, non seulement dans le temps, mais dans l'histoire, et que nous qui avons lu et écrit l'histoire de cette époque, si récente cependant pour nous, la responsabilité s'égare tellement sur les noms, entre les personnes, qu'à cinquante-cinq ans de date, il nous est impossible de renvoyer souvent la rémunération ou de reconnaissance ou d'horreur à tel ou tel nom de notre histoire, et que nous ne savons pas à qui, de Collot-d'Herbois, de Barrère, de Robespierre ou de Danton, nous devons renvoyer la responsabilité de telle ou telle mesure de cette forme de gouvernement qu'on ose vous conseiller. Les États-Unis nomment à deux degrés, la Hollande nommait à deux degrés ; la Suisse nomme à plusieurs degrés ; pourquoi ? (Assentiment marqué. Cette fenêtre vous permettra de contrôler ces cookies à l'aide de deux boutons "Autoriser" et "Refuser". très bien ! Je le dis sans la flatter, comme je le sens, comme je le pense. ), Est-ce là, je le répète, le moyen de rallier, de réchauffer, de recruter des forces intellectuelles, des forces de confiance, de foi de plus à la République, que nous voulons fonder, et que nous ne pouvons fonder qu'avec le concours unanime de ce peuple ? Ce document a été mis à jour le 14/10/2011 ), Qu'est-ce autre chose que le peuple tout entier se dépouillant volontairement, homme par homme, citoyen par citoyen, de sa propre souveraineté pour investir quoi ? 1848 Les Rvolutions Politiques Et Sociales En France Et. "Discours parlementaire Alphonse de Lamartine(1848)" est un texte du domaine public mis en ligne par "Alphonse de Lamartine ".Vous voulez partager avec la communauté de DPP, un texte appartenant au domaine public.C’est ici ! - Longue agitation. oui ! Si j'apportais à cette tribune, citoyens, les confidences des chefs des plus grands partis dynastiques à cette époque, vous seriez convaincus que, dans ce moment de chaleur, d'émotion, qui élève les partis au-delà d'eux-mêmes, qui fait que les hommes sont au-dessus de leur ambition et de leurs regrets, il n'y a eu qu'un seul sentiment, l'acceptation loyale, sincère, énergique et confiante de la République. Je m'arrête là, et j'espère avoir satisfait aux scrupules de l'honorable interrupteur. ), Oui, quand même le peuple choisirait celui que ma prévoyance mal éclairée, peut-être, redouterait de lui voir choisir, n'importe : Alea ! Et pourquoi ces premiers jours, ces premiers mois d'enthousiasme, d'espérance, d'acclamations et d'acceptation unanime se sont-ils changés dans les départements, dans le fond du pays, depuis quelque temps, en incrédulité, en manque de foi, en défiance, en défaillance de la République ? ), Oui, en mettant dans les mains et dans la conscience de chaque citoyen électeur de la République, le gage, la participation à cette souveraineté, dans votre élection, dans celle du Président de la République, vous donnez à chacun de ces citoyens le droit et le devoir de se défendre lui-même, en défendant la République, et vous donnez aussi à chaque citoyen de l'empire le droit d'être le vengeur de ces attentats s'ils venaient jamais à contester de nouveau cette enceinte et le Gouvernement du pays. très bien ! ), Vous ne le voulez pas, le pays en a horreur, la situation ne le commande pas ; écartons donc cette argumentation (Très bien ! Le 6 octobre 1848, l'Assemblée discute l'amendement Leblond qui instaure l’élection d’un président de la République par le suffrage universel. Je me suis posé devant les yeux le problème de cette lacune de popularité honnête et consciencieuse de l'Assemblée, je me suis dit : Voilà un Président, il a été appelé par l'Assemblée Nationale, il est le favori, passez-moi le mot, il est le favori du parlement aux yeux du peuple. quelques voix pour une candidature à un pouvoir précaire, emprunté pendant un an, pendant deux ans, pendant trois ans, sur la République, sur le territoire de cette France... (Interruption. ), Messieurs, je m'arrête, parce que l'aiguille m'avertit, sachez-le, et non parce que j'ai épuisé... (Non ! Mais, messieurs, je vous montrerai le long parlement et la Convention, prenant ce mode de gouvernement qu'on osait vous conseiller tout à l'heure, réunissant, non pas seulement le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, mais réunissant ou tenant, du moins, sous leurs mains le troisième pouvoir, le pouvoir judiciaire, qui seul, dans une telle forme de gouvernement ou plutôt de tyrannie, peut compléter le gouvernement unitaire d'une Assemblée ; et je vous dirai, si vous voulez entrer dans ce mode de gouvernement, si vous pensez que les circonstances dans lesquelles se trouve la patrie exigent cette intensité terrible de forces qui s'élèvent, non pas comme un appel, mais comme un épouvantail dans notre histoire pour nous écarter de ce système ; si vous le voulez, ayez la logique tout entière de votre pensée, ne confondez pas seulement en vous le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, confondez aussi le pouvoir judiciaire, et alors appelez-vous de votre vrai nom, appelez-vous la terreur ! Url du fichier ajout : Accder au corrig. Car, si vous le déclarez improbable, ridicule, impossible pour les deux dynasties dont je vous parle, vous pensez donc à une autre ? Bibliographie * Maurice AGULHON, 1848 ou l'apprentissage de la République, 1848-1852, Paris, Points-Seuil Histoire, 1973. Notes sur la révolution de février 1848. Le citoyen de Lamartine. écoutez !). Je dirai à M. Parieu que la France et moi nous avons à cet égard plus d'impassibilité, je ne dirai pas plus de courage que lui, je lui dirai que ce serait selon moi une chose ridicule à la République française et à l'Assemblée qui la représente, de se préoccuper de quelques suffrages égarés sur des noms d'hommes qui ont perdu la qualité légale de citoyens aux candidatures de la République... Mais je le dis avec certitude, et je suis convaincu que je ne serai au dehors démenti par aucun des partisans sérieux de ces dynasties (Mouvement) : je dis que les représentants de ces dynasties éteintes, errantes aujourd'hui sur la terre étrangère, regarderaient non pas comme un triomphe, mais comme une abdication, une seconde abdication de leur naissance, de leur nature, de leurs droits divins et primordiaux, de venir briguer, quoi ? Parce qu'émané de l'Assemblée Nationale, celle qui entoure l'Assemblée Nationale est la sienne propre, et parce que, un moment, l'impopularité qui viendrait affaiblir, ternir cette Assemblée Nationale, réagirait jusque sur lui, et qu'ainsi que le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, plus en contact avec le peuple, en contact de tous les jours avec le peuple, et par conséquent à qui la popularité est plus nécessaire qu'à tous les autres pouvoirs, le pouvoir exécutif serait atteint de la même impopularité ; tout périrait, ou du moins tout s'éclipserait à la fois dans le prestige des deux pouvoirs, trop enchaînés l'un à l'autre, puisque l'un sortirait de l'autre. Médaille Lamartine devant Hotel de Ville (bronze – photo CGB) Il s’agit de la reproduction d’une médaille de même module en bronze et date vraisemblablement de la fin du XIXe siècle. les vendredis dans votre messagerie les temps forts de l'actualité de la semaine à venir ! Tranquillisons-nous donc, et réfléchissons de sang-froid, indépendamment de toute considération dynastique ou personnelle, à la grave question dont nous sommes en ce moment occupés. Interdire les cookies. 32, Nº. (Très bien ! ), Et que cette protestation contre l'erreur ou la faiblesse de ce peuple soit son accusation devant lui-même, et soit notre absolution à nous devant la postérité ! Les membres ont attribué la note suivante en moyenne : Pas de note attribuée pour le moment Le citoyen Crémieux. Accéder au commentaire de texte : Commentaire : Lamartine : Discours prononcé le 25 février 1848. Voilà cependant ce qui préoccupe en ce moment la pensée de l'Assemblée ; c'est l'éventualité qu'un fanatisme posthume du pays ne se trompe de date, de temps, de jour, et ne porte à l'image de ce grand nom, ne porte aux héritiers, je ne dirais pas de la gloire, car la gloire qui donne l'immortalité ne donne pas, malheureusement, de droit au partage de l'héritage... ; ce qui vous préoccupe, dis-je, c'est la peur que cet éclat, si naturellement fascinateur pour les yeux d'un grand peuple militaire, n'entraîne la nation dans ce que vous pourriez considérer ou dans ce que je considèrerais peut-être moi-même, à tort, comme une erreur et comme un danger du pays. (Mouvement) car, enfin, le droit de naissance, qu'est-ce que c'est au bout du compte ? ), Vous allez faire leur recensement, vous allez réunir d'un côté les légitimistes sous le nom de Henri V, de l'autre les partisans de la Monarchie de Juillet à peine exilée par le malheur, ou plutôt par la faute de nos institutions, et les conseils d'une mauvaise politique. DISCOURS DE LAMARTINE 6 OCTOBRE 1848 COMMENTAIRE - Découvrez des créations originales : Tableau d'art et peinture, Art et Artisanat d'art, … (Très bien ! Concernant Google Analytics : En savoir plus - Site officiel, Autoriser les cookies Vous avez fait autrement ; vous avez rendu tous les droits, la patrie, tous les titres, non seulement de citoyens, mais de Représentants, le droit commun de la souveraineté nationale, aux membres de cette famille. (Sensation. Mais nous ne sommes pas à ces années, nous sommes à six mois de la fondation de la république, à son époque, je vous le répète, la plus pénible, la plus triste, la plus périlleuse, si nos courages n'étaient pas au niveau de la situation. La Présidence : discours prononcé à l'Assemblée nationale / par M. de Lamartine... [6 octobre 1848] -- 1848 -- livre Mais ce rêve, ne l'oublions pas, il a été l'acte du peuple de Février pendant ses premiers mois ! Mais, je le répète, nous sommes loin de là ; et la prudence véritable, la prudence du jour, la prudence du temps, la prudence des longues années peut-être que nous avons à parcourir avant d'avoir consolidé le Gouvernement républicain parmi nous, elle doit être, au contraire, de chercher par tous les moyens légaux, par tous les moyens constitutionnels, à créer au pouvoir exécutif militaire de la République cette force qui ne sera jamais de trop, puisque, dans nos institutions présentes, ce ne sera jamais que la force du pays lui-même. l'enthousiasme du peuple, la beauté du caractère populaire pendant les premiers temps, la magnificence de l'institution de cette République, qui ne coûtait ni un regret, ni une larme, ni une goutte de sang à la patrie, et qui lui apportait des espérances que vous êtes appelés à réaliser, non pas d'un seul coup, mais jour à jour, avec sagesse, avec possibilité, avec cette lenteur que comporte toujours l'accomplissement d'une des plus grandes choses humaines ; tout cela a rallié à la République, dans les premiers moments, tous les esprits. Indépendamment du péril de parler dans une question où les esprits flottent dans une indécision que nous avons tous comprise par la nôtre, il n'y a rien de si pénible, pour un orateur, que d'admirer, que d'apprécier ce qu'il vient combattre. Eh bien, messieurs, je veux soulever, moi, autant qu'il est en moi, le poids secret qui pèse sur la pensée et sur la conscience de l'Assemblée Nationale et du public dans cette question. ), Quoi ! ), Je reprends, et je dis que je ne connais pas sur la terre de moyen plus efficace pour rattacher l'intelligence, la conscience, la volonté et la force de chaque citoyen au centre national, que d'impliquer pour ainsi dire sa volonté, son vote et sa main dans la nomination de ce pouvoir exécutif. très bien !). Mais puisque ces motifs, dis-je, ne provoquent aucune opposition d'instinct, de clameur publique, c'est celle dont je voulais parler dans cette enceinte, puisqu'ils sont à un certain degré d'évidence et de palpabilité pour tous les esprits, il y a donc un autre motif, et c'est là que j'en veux venir, il y a donc une autre raison de cette hésitation prolongée, de cette hésitation maladive qui travaille depuis quelques mois, depuis quelques jours, non seulement l'opinion publique, mais ceux mêmes qui sont chargés, comme vous, de fixer cette opinion publique par un vote dans la constitution. Non, non, en effet, et il serait même beau d'y périr en initiant son pays à la liberté. (Nouveau mouvement. La Présidence : discours prononcé à l'Assemblée nationale / par M. de Lamartine... [6 octobre 1848] Date de l'édition originale : 1848 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés Mais je parle de leurs partis, de ces petits groupes d'hommes intéressés qui s'agitent toujours autour des ambitions supposées, quoique non existantes, et de ceux qui exploitent au profit des factions la plus grande mémoire, la gloire la plus éclatante de notre pays. à demain ![...]. (Très bien !). plût à Dieu que la République en fût à se prémunir contre l'excès des forces du pouvoir exécutif ! C'est du respect, sans doute ; mais est-ce autant de grandeur dans le prestige ? En défenseur de la République, Lamartine impose le drapeau tricolore face au drapeau rouge exigé par Blanqui : « Le drapeau rouge que vous nous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars traîné dans le sang du peuple en 91 et 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! Enter the email address you signed up with and we'll email you a reset link. (Très bien ! C'est là le sentiment que j'ai éprouvé et que j'éprouve en montant à cette tribune. Appelé par votre indulgence bien plus que par mes faibles titres à lhonneur dont je viens jouir aujourdhui, à voir un nom qui vous emprunte tout et qui vous rend si peu, inscrit parmi les noms du siècle dont vous êtes lornement et lélite, jai tardé longtemps à venir prendre acte de cette part dillustration que vous mavez décernée, à vous apporter le tribut de ma reconnaissance et de mon bonheur ! Le pouvoir, dans les républiques, est dans la popularité, ou il n'est nulle part. Autores: Cristina Cassina Localización: Parliaments, estates & representation = Parlements, états & représentation, ISSN 0260-6755, ISSN-e 1947-248X, Vol. - Interruption. Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine dit Alphonse de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français, l'orateur d'exception qui fut l'âme de la révolution de février 1848 et qui proclama la Deuxième République1. ), Oui, tout serait anéanti, tout disparaîtrait à la fois dans cette lacune de force, de popularité et de pouvoir. - Longs applaudissements. jen avais alors ! You can download the paper by clicking the button above. J'ouvrirai l'histoire de toutes les assemblées, et spécialement des assemblées françaises qui avaient accepté, dans des conditions normales alors, mais qui seraient tout à fait irrégulières aujourd'hui, ce mode de constitution ; je vous montrerai cette distinction de fonctions, car je ne me sers pas du mot de division des pouvoirs (il ne s'applique plus à rien) ; la division des pouvoirs ne s'applique plus en quoi que ce soit à notre mode de Gouvernement essentiellement unitaire, et où la souveraineté indivisible, comme l'Assemblée Nationale, repose tout entière en nous, parce que nous sommes nous-mêmes l'expression unitaire du peuple tout entier. Je disais que ce que votre bon sens déclare impossible dans le Représentant de la légitimité absent, le bon sens public, la simple réflexion le déclare plus impossible encore pour la dynastie illégitime de Juillet. où la puise-t-on ? Je disais, citoyens, que pour motiver, pour nourrir des pensées de cette nature dans ces groupes d'hommes, que je ne voudrais pas même qualifier du nom de faction dans le pays, il fallait autre chose que des réminiscences et des ambitions, qu'il fallait des années de terreur en arrière, et des Marengo en avant. ), De toutes parts. cela serait bientôt fait ; il n'y aurait pas de logique là contre la logique ; nous nous dirions : Le peuple, dans notre constitution de Février, est un peuple seul et unitairement souverain ; c'est donc de son sein, c'est du sein de cette souveraineté unique, et toujours debout dans le peuple, que doit sortir, non pas comme vous le disait hier M. Parieu, cette division des pouvoirs, je répudie encore une fois ce terme, mais cette distinction des fonctions de la souveraineté nationale ; voilà la logique. on peut corrompre les hommes par petits groupes, on ne peut pas les corrompre en masse. voilà un citoyen qui, au lieu d'être ballotté en plein soleil dans cet immense scrutin populaire qui va s'ouvrir sur tous les points de la République, sortira ici d'un scrutin de l'Assemblée Nationale ? C'est impossible ; ce qui est ridicule n'est pas possible en France. ; 5 octobre, France : Alexis de Tocqueville intervient dans la discussion sur la Constitution pour défendre l'élection du président par le peuple. Voulez-vous m'accorder encore quelques minutes d'attention ? 2 Le drapeau tricolore contre le drapeau rouge parlez ! ), Si ce malheur arrive : Disons-nous au contraire le mot des vaincus de Pharsale : Victrix causa diis placuit sed victa Catoni !
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